Illa
Hélène Cixous

Née à Oran, en Algérie, Hélène Cixous a participé à la fondation de l’université de Vincennes (Paris 8) en 1968, où elle crée en 1974 le doctorat d’études féminines. Elle est l’auteure d’une œuvre importante composée de près de soixante-dix textes de fiction, d’essais et de pièces de théâtre, parus principalement aux éditions Grasset, des femmes-Antoinette Fouque et Galilée. Elle a reçu le prix Médicis en 1969 pour Dedans.

Hélène Cixous

Prix : 11,25 €

« Entre la mère et l’aimée, pas de nom. Pas de séparation. Entre nous — Koré, Illa — une jeune personne sans nom propre à la retenir, sans attache, sans laisse. Pas de fil pour ramener l’une à l’autre. Mais de l’une à l’autre, le flot des fleurs, des femmes, la terre la mer la fille, l’aller fertile en retours…
Elles vivaient heureuses parmi les autres nymphes, jusqu’à l’enlèvement primitif dont les conséquences pour nous sont encore sensibles tout le long des chemins de ce texte. Dire qu’une femme aura pu rester trente ans sans toucher le corps d’une pomme de terre ! » H.C.

« Je viens de poser cette étoile par terre : c’est une pomme de texte, je ne l’ai pas écrite de moi-même. J’ai écrit d’elles. Elle rayonne de nous. Puissé-je à jamais me rappeler comment l’écriture ne va pas de soi, pousse dans la constellation que forment les femmes donnantes. » H.C.

  • 1980
  • 212 p.
  • 11,25 €
  • EAN 9782721001801

La Presse en parle

L’odeur d’Illa vient d’une terre très ancienne, méditerranéenne. L’Égypte, la Grèce. Non point des paradis perdus, mais un paradis à trouver, déjà trouvé peut-être. Et les voix latines des Géorgiques de Virgile surgissent de temps en temps comme des retrouvailles. Oui, la Méditerranée : « J’ai eu une enfance oranienne qui se souvient des plantes au pied de la colline à l’intérieur du Jardin d’Essais. » Ce « Jardin d’Essais », qui faisait rêver de loin une petite fille autrefois, elle l’a maintenant dans sa peau, cette fille devenue sa mère. Elle chante, Hélène Cixous, et sa voix chante celles qui chantent avec elles. Ceux qui n’ont pas accouché de leurs parents, de leurs familles, pourront-ils comprendre ce bonheur sans  conflit ? S’en moqueront-ils ? Tant pis. Il n’est pas encore interdit de chanter ! […]

François Coupry, Des femmes en mouvements, 13 juin 1980

Bibliographie

Aux éditions des femmes-Antoinette Fouque