Théâtre Portrait de Dora
Hélène Cixous

Née à Oran, en Algérie, Hélène Cixous a participé à la fondation de l’université de Vincennes (Paris 8) en 1968, où elle crée en 1974 le doctorat d’études féminines. Elle est l’auteure d’une œuvre importante composée de près de soixante-dix textes de fiction, d’essais et de pièces de théâtre, parus principalement aux éditions Grasset, des femmes-Antoinette Fouque et Galilée. Elle a reçu le prix Médicis en 1969 pour Dedans.

Hélène Cixous

Hélène Cixous

Théâtre
Portrait de Dora

suivi de La Prise de l'école de Madhubaï

Prix : 14,25 €

Créée à Paris, le 26 février 1976 au Théâtre d’Orsay, mise en scène de Simone Benmussa, Portrait de Dora a été montée à Vienne en 1978.

La Prise de l’école de Madhubaï a été créée en décembre 1983 au Théâtre de l’Europe, mise en scène de Michelle Marquais.

« Il fut d’abord une fois, il y a trois mille ans et pour toujours, Sakuntala, fille des filles, femme de toutes les femmes, mère délicieuse du Théâtre. Elle naquit en sanscrit sous la plume de l’immense Kalidasa. Son histoire se passe dans l’Inde du Nord, au bord du Gange. […] Il y eut une autre fois en 1899 à Vienne, une jeune fille de 18 ans appelée Dora. De son combat mythique avec les hommes et les démons naquit la psychanalyse, parente déguisée du Théâtre. Quand je la rencontrai, je la reconnus aussitôt. C’est qu’elle était ce qui restait de Sakuntala, après des millénaires de scènes entre pères, filles, amants et destinées. Elle était aussi un peu moi et un peu toute femme… » H. C.

  • 1986 (Portrait de Dora : première édition en 1976)
  • 112 p.
  • 14,25 €
  • EAN 9782721002976

La Presse en parle

Utilisant le texte de Freud Cinq psychanalyses, Hélène Cixous trace le Portrait de Dora en un récit dialogué, apparemment éclaté, mais qui suit une ligne extrêmement cohérente, solide, bien que sinueuse. Une ligne qui, sans jamais se rompre, encercle les obstacles, traverse les apparences, plonge au-delà des mots pour atteindre les racines d’une réalité qui ne peut pas se formuler directement: la réalité du désir de Dora, blessée par ce qu’elle voit, et rejette (la liaison de son père), brimée par les interdits de la morale et de l’éducation, et par le comportement de Freud, porteur de savoir, investi de la puissance mâle dans une société phallocratique. C’est en tout cas le point de vue d’Hélène Cixous (Le Monde du 26 février) : elle retourne la situation admise, veut montrer la victoire de Dora sur Freud […].

Colette Godard, Le Monde, 1er mars 1976

 

Bibliographie

Aux éditions des femmes-Antoinette Fouque