Un jour j’irai à Sagres
Nélida Piñon

Nélida Piñon, 1937-2022, née à Rio de Janeiro dans une famille d’origine galicienne, est une des grandes figures de la littérature brésilienne contemporaine. Première femme à présider l’Académie brésilienne des lettres, elle fut aussi, en 1995, la première autrice de langue portugaise à recevoir le prix Juan Rulfo. En 2005, le prestigieux prix Prince des Asturies de littérature la récompense pour l’ensemble de son œuvre composée d’une trentaine de romans, nouvelles, essais, chroniques… Ses livres sont publiés en près de trente langues à travers le monde. Les éditions des femmes– Antoinette Fouque ont entrepris de la faire connaître en France depuis 1987.

Nélida Piñon

Nélida Piñon

Un jour j’irai à Sagres

Traduit du portugais (Brésil) par Didier Voïta et Jane Lessa

Prix : 24 €
Ebook : 17,99 €

À la fois roman d’action et roman d’un flux de conscience, ce récit, de forme autobiographique, est un voyage dans un Portugal de la deuxième moitié du XIXe siècle.
Le narrateur, Mateus, y retrace son existence marquée par un traumatisme affectif initial. Une action structurée autour de trois lieux : Le village pauvre de la province du Minho, à l’extrême nord du pays où il a passé son enfance auprès de son grand-père. Lisbonne où il se confronte aux modes de vie de la grande ville. Sagres, dans l’Algarve, destination mythique qui hante ses rêves depuis l’enfance, cité située entre l’Afrique et l’Europe, à l’extrême pointe du Portugal et du continent européen, choisie par l’Infant Henrique (Henri le Navigateur) pour y fonder une école navale et en faire la base de départ des expéditions qui permettront la constitution de l’empire mondial portugais.

« Tout triste rebelle que je suis, j’attribue des formes informes aux miettes de pain éparpillées sur la table. Alors que j’apprécie les produits de la terre, il n’y en a pas beaucoup chez moi, je me nourris pour ainsi dire de petites bricoles. Pourtant sans eux, je ne serais pas ici, sur cette colline de Lisbonne, une des sept existantes, que je parcours en m’appuyant aux murs pour ne pas tomber. Après avoir quitté les terres de mon grand-père et m’être établi à Lisbonne, à Sagres, et puis dans le monde, c’est ici que je suis revenu.
Qui suis-je sans les ruines des villes humaines et sans les bribes de mon existence ? Qui suis-je sans ces histoires, mes décombres ? Je vis avec une parcimonieuse économie. Les pièces de monnaie que j’ai dans la poche nourrissent à peine mes rêves. Les restes d’un travail presque esclave, des voyages où jadis nous autres Portugais nous étions passés maîtres. » N.P.

  • 2022
  • 480 p.
  • 24 €
  • EAN 9782721009609
  • Ebook 17,99 €
  • EAN 9782721009616

La Presse en parle

Nélida Piñon brode chaque étape de la vie de son protagoniste malheureux, de sa quête désespérée,[…], dans une langue en hommage au grand Camões. La Cause Littéraire, 30 juin 2022

Un jour j’irai à Sagres, d’une originalité éblouissante, survole et pénètre des domaines aussi différents que la poésie, la philosophie, l’histoire, le corps, l’esprit et l’âme humaine, le désespoir existentiel, les diverses formes de l’amour, tout cela sans que jamais la lecture ne soit alourdie. C’est à la fois léger et profond. Un très grand roman. Nouveaux Espaces Latinos, 13 juin 2022

Nélida Pinon […] propose un ouvrage original et dense peignant à travers la fiction l’Histoire du Portugal depuis le XVe siècle et faisant découvrir indirectement “l’odyssée poétique de Camoes”. L’écritoire des muses, 30 mai 2022

Un jour j’irai à Sagres de Nélida Piñon res­tera peut-être comme son chef-d’œuvre tant le livre est aussi “fou” qu’accompli. Le litteraire.com, 19 mai 2022

Bibliographie

Aux éditions des femmes-Antoinette Fouque

Autres éditeurs

  • Le Jardin des oliviers précédé de La Cueillette, L’Oiseau de paradis et I love my husband. Traduit du brésilien par Annick Moreau, Findakly, 1998
  • Nélida Piñon face à son œuvre: écriture et manuscrits. Entretiens avec l’auteure par Sylvie Josserand, Centre de recherches latino-américaines-Archivos, Université de Poitiers, 2006