Poissons rouges et autres bêtes aussi féroces

Prix Boccace 2021 de la nouvelle

Ella Balaert

Ella Balaert, originaire d’Avranches, est romancière, nouvelliste, dramaturge, poète. Elle a publié une vingtaine de livres, plusieurs fois honorés par des prix, notamment le prix Boccace 2021 pour son dernier recueil de nouvelles, Poissons rouges et autres bêtes aussi féroces (des femmes-Antoinette Fouque, 2020). Normalienne agrégée, elle a exercé différents métiers avant de se consacrer entièrement à la littérature au sein des ateliers qu’elle anime et des associations d’auteurs et autrices (administratrice  de la SGDL).

Ella Balaert

Ella Balaert

Poissons rouges et autres bêtes
aussi féroces

Préface de Georges-Olivier Châteaureynaud

Prix : 15 €
Ebook : 10,99 €

Poissons rouges et autres bêtes aussi féroces rassemble des nouvelles qui se présentent sous la forme d’un bestiaire dans lequel le fantastique entraîne moins le lecteur/la lectrice sur les voies du surnaturel, qu’il ne déchiffre les pulsions secrètes et les recoins obscurs du cœur humain.
Dans cet autre monde qui s’ouvre, on explore en réalité ce monde-ci, traversé de féroces conflits puissants/pauvres, femmes/hommes, enfants/adultes, racismes, guerres.
Mais notre monde y est augmenté de sa face obscure, où l’humour est noir, où les êtres sont hybrides et les frontières poreuses entre l’humain et l’animal, le rêve et la réalité, le moi et l’autre, la vie et la mort.
Au sein de ce dispositif, qu’Ella Balaert mène de bout en bout avec brio, la place du langage se veut paradoxale : malgré la nomination patiente des êtres et des choses (dans les nouvelles L’oie, Le bernard-l’ermite, La 6ème amibe, entre autres) il échoue à ordonner ce monde. Quoiqu’on en dise, il y reste de l’innommable, facteur de désordre, de chaos, si possible dérangeant et c’est tant mieux, car telle est la vertu de l’art de désordonner, de déranger, de poser au lecteur ou à la lectrice, tel un sphinx, l’énigme à laquelle il lui appartiendra de répondre, librement.

« Ensuite elle ôte ses vêtements un à un et elle entre dans la mer. Hors saison, hors temps, elle ne sent pas les morsures du froid. Elle nage vers les oiseaux silencieux, elle nage sous les flots bleus et parmi les flocons ailés blancs, piquetés de noir au bout de la queue et le bec rouge sang. Elle se baigne parmi les mouettes, majestueuse. Mieux : royale. Elles se posent sur ses épaules, sur ses mains. Une ou deux lui picorent le bout des seins. Elle rit. La mer lèche ses plaies. » E.B.
« Je tiens que le réel est présent dans chacune des nouvelles fantastiques d’Ella Balaert avec une acuité et une prégnance qui font défaut à beaucoup, sinon à la plupart des auteurs réalistes. » G-O.C.

  • Octobre 2020
  • 188 p.
  • 15 €
  • EAN 9782721007230
  • Ebook 10,99 €
  • EAN 9782721007902

La Presse en parle

C’est à la fois très noir, mais aussi très drôle et cynique. Un véritable hommage à la langue française. La Voix du Nord, 16 novembre 2020

Des nouvelles qui invitent tout à la fois à la réflexion et au plaisir du texte. L’Écritoire des Muses, novembre 2020

Ce recueil de nouvelles […] nous prend au collet, enchante et fascine. Ella Balaert se place avec ce livre dans la cour des grands. Un recueil exceptionnel, précieux et foisonnant à découvrir absolument ! Encres Vagabondes, 5 novembre 2020

Apprendre à écouter la langue là où elle se tait, entre les mots, autour des mots, parfois au cœur des mots, croiser le fil avec l’autrice, tisser avec elle patiemment, parfois au bord du souffle, cette histoire sans fin qu’elle déroule de nouvelle en nouvelle. Sylvie Germain, Litterama, 2 novembre 2020

L’ouvrage est homogène, aucune nouvelle ne prend l’ascendance sur l’autre, elles sont toutes excellentes. Lyvres, 30 octobre 2020

L’humour est noir, les êtres sont hybrides et les frontières poreuses entre l’humain et l’animal. Dans cet ouvrage Ella Balaert même de bout à bout et avec brio la place du langage qui se veut paradoxale. L’Union Ardennais, 12 octobre 2020

Le langage est envoûtant. Par le biais de distorsions astucieuses – et parfois visuelles et drôles- il sait tromper les habitudes de notre regard et devient le magicien d’illusions nécessaires qui métamorphosent le quotidien. Le Salon littéraire, 2 octobre 2020

Ella Balaert reste libre de toute école, de toute attache en irré­duc­tible et irré­gu­lière de la lit­té­ra­ture. Elle ne recherche pas l’étranger pour son étran­geté mais pour ce qu’il y a d’intime en lui. lelitteraire.com, octobre 2020

Bibliographie