Prenez soin d’elle
Ella Balaert

Ella Balaert, originaire d’Avranches, est romancière, nouvelliste, dramaturge, poète. Elle a publié une vingtaine de livres, plusieurs fois honorés par des prix, notamment le prix Boccace 2021 pour son dernier recueil de nouvelles, Poissons rouges et autres bêtes aussi féroces (des femmes-Antoinette Fouque, 2020). Normalienne agrégée, elle a exercé différents métiers avant de se consacrer entièrement à la littérature au sein des ateliers qu’elle anime et des associations d’auteurs et autrices (administratrice  de la SGDL).

Ella Balaert

Ella Balaert

Prenez soin d’elle

Prix : 13 €

Prenez soin d’elle se déroule sous l’œil d’une chatte, Madame Kosta, enfermée dans l’appartement de sa maîtresse, Jo, qui se trouve dans le coma, à l’hôpital, après une tentative de suicide. Elle a laissé un message : «Prenez soin d’elle». Ses proches, amie d’enfance, amant, frère, père… se trouvent alors requis de venir chez elle à tour de rôle pour honorer ce souhait, sans savoir si Jo survivra. Ces visites sont, l’occasion pour chacun d’un retour sur soi pour tenter de comprendre ce qui n’a pas été, ce qu’ils n’ont pas vu, pas compris.
L’écriture infiniment sensible et toute en réserve d’Ella Balaert, alliée à une construction d’une rigueur quasi clinique, emporte loin dans les profondeurs du rapport à l’autre.

«… tu disais “si ça se trouve la vie, c’est comme dans les cartoons, on pédale dans le vide mais on ne le sait pas, on avance on ne se rend pas compte que le sol a disparu puis tout à coup on s’en aperçoit alors on tombe, tout droit”, tu disais ça en riant et en t’accrochant aux chaises, vaguement saoule et je ne me méfiais pas, moi Rachel ton amie d’enfance je n’ai rien vu venir et toi, est-ce que tu t’en es rendu compte, quand le sol s’est dérobé et que tu es tombée, tu étais tellement une fille sans histoires, […] des problèmes on en a tous mais toi tu n’en faisais pas tout un plat, les choses paraissaient faciles avec toi, c’était quand, il y a un an à peine, on avait trop bu tu te souviens c’était drôle… Rachel se tait. On n’a pas idée de rire à un moment pareil, qu’est-ce qui lui prend, quelle honte. Elle redresse la tête et regarde autour d’elle nerveusement.
Personne. Juste la chatte, assise, toute droite, à l’entrée du salon.» E.B.

  • Janvier 2018
  • 177 p.
  • 13 €
  • EAN 9782721006806

La Presse en parle

La manière singulière (de l’auteure) de voir le monde de l’intérieur et de traduire avec pudeur et sensibilité toutes ces « peines à vivre » si bien cachées. Marc Sagaert, Les lettres Françaises, 12 mars 2018, lire

Construit avec précision dans une belle écriture où se joue la finesse des sentiments, ce roman interroge notre nature profonde, l’apparence que nous donnons de nous même. Sylvie Payet, Le courrier Picard, 11 mars 2018

Un style raffiné, chatoyant, éclectique, maîtrisé, concis (…) Ce récit conjugue observations profondes sur la nature humaine et clichés pitoyables (dans la bouche des personnages) » Michel Juffé, Quinzaine Littéraire, juin 2018

Une lueur d’espoir […] aux lecteurs à travers la chaleur humaine qu’elle tisse autour de ses personnages comme un manteau contre le malheur. D. Baillon-Lalande, Encres vagabondes, 23 février 2018, lire

Avec son habituelle maîtrise de l’introspection, Ella Balaert reprend des thèmes qui lui sont chers : le masque social, l’identité, le poids des mots ou leur inanité … Alexandra Oury, Eulalie, mai 2018

Au plus profond de nos questionnements les plus intimes, sans prendre de détour, sans circonvolutions inutiles et oiseuses. Yv, Lyvres, 21 avril 2018

Quelle culpabilité peut nous submerger, quels remords, alors que nous ne pouvons plus qu’attendre et espérer. Bernie, Le Cri de l’ormeau, 27 avril 2018

Peut-on faire de l’espoir avec du désespoir ? Une composition musicale et un grand roman pour aimer l’être humain tout entier, de la lucidité à l’espoir. Jean-Paul Galibert, Existence, 5 février 2018, lire

Bibliographie