Inventions du souvenir
Silvina Ocampo

Silvina Ocampo (1903-1993) est une figure majeure de la littérature argentine. Durant sa jeunesse, elle étudie le dessin et la peinture à Paris avec Giorgio de Chirico et Fernand Léger avant de se consacrer à la littérature vers l’âge de trente ans. Entourée de figures littéraires imposantes – son mari, Adolfo Bioy Casares, son ami Jorge Luis Borges, sa sœur Victoria Ocampo, fondatrice de la revue et maison d’édition SUR –, Silvina Ocampo reste très attachée à son indépendance. Son œuvre littéraire est principalement composée de recueils de poèmes, de nouvelles et de courts romans. Depuis 2017, les éditions des femmes-Antoinette Fouque ont entrepris de mieux la faire connaître en France. Elles ont publié La promesse (2017), Sentinelles de la nuit (2018) et Inventions du souvenir (2021) tous traduits par Anne Picard.

Silvina Ocampo

Silvina Ocampo

Inventions du souvenir

Traduit de l’espagnol (Argentine) par Anne Picard
Édition d’Ernesto Montequin

Prix : 16 €
Ebook : 11,99 €

« Mais ses péchés à elle
étaient très différents,
aussi différents que les personnes sont différentes. Sa mère, pure et joyeuse,
son père sombre et sévère,
sa cousine dévergondée et audacieuse,
sa nourrice saine et dévote.
Comment aurait-elle pu, dans cette liste
de péchés arbitraires, trouver le sien,
personnel et subtil,
si opposé aux manières de ses proches. »
S.O.

Inventions du souvenir, autobiographie de l’enfance de Silvina Ocampo, a été publiée à titre posthume en 2006 en Argentine, grâce au travail du critique et traducteur Ernesto Montequin sur les manuscrits laissés par l’écrivaine. Dans un entretien pour le journal Clarin en 1979, Silvina Ocampo évoquait son attachement aux expériences de l’enfance et livrait l’origine et les clés de lecture d’une œuvre alors déjà bien avancée : « Je suis en train de préparer une histoire que j’appelle prénatale, écrite en presque vers, mais qui n’est pas un poème. Il s’agit d’un livre où prédomine mon instinct. »

  • Avril 2021
  • 192 p.
  • 16 €
  • EAN 9782721007216
  • Ebook 11,99 €
  • EAN 9782721008879

La Presse en parle

Il n’est pas fréquent de découvrir un écrivain exceptionnel méconnu – une écrivaine en l’occurrence, et l’on ne s’en étonnera pas, car c’est beaucoup moins inhabituel quand il s’agit d’une femme. […] Admirable autobiographie d’enfance, au plus juste de la mémoire et du réel, de la littérature et de la vie vécue. Camille Laurens, Le Monde, 11 juin 2021

C’est un doux jeu de massacre de la pensée des adultes rangés, sur fond d’attention portée aux mendiants et aux domestiques. Anne Picard a traduit avec d’habiles mots rares cette raffinée Zazie de Buenos Aires. Le Monde Diplomatique, juin 2021

L’une des beautés du livre tient […] à l’intensité sensorielle et imaginaire, qui rompt avec toute représentation mièvre de l’enfance. Revue Europe, octobre 2021

Nous fabriquons nos livres avec nos souvenirs, interprétés et corrigés. L’idée n’est pas nouvelle. Ce qui l’est davantage, c’est de le reconnaître, de le crier, d’emblée, comme le fait Silvina Ocampo, de décréter : J’invente. En attendant Nadeau, août 2021

Inventions du souvenir, par-delà les siècles et les langues, se place assurément parmi les plus belles pages jamais écrites sur l’enfance. Patrick Corneau, 3 mai 2021

Ce poème, qui s’écoule avec fluidité de son début à sa fin, entretissant les scènes et les voix intérieures de la petite, se relit avec autant de plaisir par fragments, dans le désordre, comme ces « cartes postales sans destinataire, sans adresse », que sont les souvenirs. DoubleMarge, 30 avril 2021

Avec virtuosité, Silvina Ocampo renouvelle le genre autobiographique, redonnant poétiquement vie aux sensations, aux émotions et aux souvenirs passés. L’Écritoire des Muses, 29 avril 2021

Tout ici est vibrant, sen­so­riel. Anne Picard en donne une superbe tra­duc­tion. Le littéraire, avril 2021

Sous l’évidence se cache le fantastique que l’écriture déplie au fil du temps et dans une transfiguration de l’émotion omniprésente. Le salon littéraire, avril 2021

Bibliographie

Aux éditions des femmes-Antoinette Fouque

Autres éditeurs

  • Faits divers de la Terre et du Ciel (préface de Jorge Luis Borges, trad. Françoise Rosset, Gallimard, 1974)
  • Ceux qui aiment, haïssent (avec A. Bioy Casares, trad. A. Gabastou, C. Bourgois, 1989)
  • La Tour sans fin (Trad. Pierre Frémont, Milan, 1992)
  • Mémoires secrètes d’une poupée (Trad. F. Rosset, Gallimard, 1993)
  • Poèmes d’amour désespéré (Trad. Silvia Baron Supervielle, José Corti, 1996)
  • La pluie de feu (Trad. S. Baron Supervielle, C. Bourgois, 1997)
  • La musique de la pluie et autres nouvelles, trad. F. Rosset, Folio, 2014)