Hors jeu
Catherine Benhamou

Depuis sa formation au Conservatoire de Paris (CNSAD), Catherine Benhamou poursuit une carrière de comédienne qui l’a menée à l’écriture. Plusieurs de ses pièces ont été jouées. La mélodie sans les paroles est son troisième texte édité aux éditions des femmes-Antoinette Fouque. Elle a reçu en 2020 le Grand Prix de littérature dramatique Artcena pour Romance (éditions Koïnè).

 

Catherine Benhamou

Prix : 10 €

«Dans la pièce de Samuel Beckett, Fin de partie, le personnage principal est un homme vieux et aveugle assis sur un fauteuil roulant. Autour de lui, s’affaire un autre homme qui pourrait être son fils. Les deux autres personnages, le père et la mère, sont placés dans deux poubelles, et on ne voit d’eux que la tête. Si le père intervient tout au long de la pièce, la mère, elle, paraît pendant une dizaine de minutes au début puis elle disparaît, morte dans sa poubelle.
C’est là que, jouant la mère morte, sur la scène du théâtre, soir après soir, j’ai écrit ce texte.
C’est une histoire de poupées russes. La plus petite poupée étant ma propre mère, disparue quelques mois auparavant. » C.B.
« Normalement on ne me voit pas.
Ni dans le monde ni hors du monde. Ni ici ni ailleurs. Ni dans la vie ni dans le théâtre. Entre les deux.
Entre les deux je suis. L’auteur m’a jetée à la poubelle.
Invisible.
Cachée en pleine lumière. Sourde aux appels des autres personnages.
Morte pour le public.
Hors jeu.
Seule »

C.B.

  • Mars 2017
  • 60 p.
  • 10 €
  • EAN 9782721006691

La Presse en parle

Le hors-jeu, l’invisibilité, l’exclusion, voilà de quoi il est question. Non de manière métaphorique mais réelle et vécue dans un rôle/non-rôle de théâtre, puis en dehors, partout ailleurs, comme on dit : dans la vie. … C’est ainsi qu’elle sort, qu’elle naît. Qu’elle naît à l’écriture, laquelle est simple et familière, drôle et tragique, comme chez l’auteur d’En attendant Godot.

Marie Étienne, En attendant Nadeau, 22/04/2017 Lire l’article

Il est aurait pu être triste ce livre, il aurait pu nous laisser avec le cœur lourd, il n’en est rien. Parler de la mort peut se faire de bien des façons. Ici, il s’agit d’une déclaration d’amour d’une femme un peu paumée au fond de sa poubelle et qui « ose » écrire pendant que les mots de Beckett volent autour d’elle.

Audrey Le Roy, ActuaLitté, 9/05/2017, lire l’article

Bibliographie