Ne quitte pas les vivants
Chantal Chawaf

Chantal Chawaf est écrivaine, directrice de collection et critique littéraire. Depuis Retable, La Rêverie, son premier livre publié aux éditions des femmes-Antoinette Fouque (1974), elle développe une œuvre originale et incandescente, donnant voix à l’expérience intérieure dans laquelle elle explore les thèmes de la naissance, de la relation mère-fille, du couple, de la guerre, de l’angoisse… Elle est l’autrice de plus d’une trentaine de titres, romans, essais, nouvelles et poèmes ainsi que d’une pièce de théâtre.

Bibliographie complète sur le site de Chantal Chawaf

Chantal Chawaf

Chantal Chawaf

Ne quitte pas les vivants

Prix : 10 €

«Entraînée à la marche dans le désert et à l’escalade des rochers, elle gravissait, sans effort, les versants. Au fil de la montée, elle ne sentait plus le vent, son corps se déchargeait, les collines au loin dans le soleil pâlissaient, se muaient en dunes de brouillard, elle plissait les yeux pour mieux regarder, elle se concentrait sur la lumière et réussissait à discerner le pigment des radiations. Elle accédait à la pureté de la perception, à la vision de l’air, voyait l’air vibrer, en distinguait les moirures presque orange.» C.C.

L’oasis de Damas dans les années 60 et la magie charnelle de son désert constituent le cadre de ce roman intense reliant Occident et Orient, passé antique et présent déraciné. Une jeune femme fuit et poursuit
à la fois la révélation de ses origines, de la France de l’après-guerre, à la Syrie d’avant  la guerre imminente
des six jours. La levée du secret de sa naissance l’entraîne vers une Écosse, une Norvège  et une Pologne fantomatiques. Ne quitte pas les vivants est une traversée atmosphérique non sans valeur documentaire d’un exil hanté par la peur de la guerre, en résonance avec les fléaux de notre époque.
Entre souffrance, jouissance et vertige, une écriture de l’urgence, bouillonnante de vie.

Ne quitte pas les vivants est pré-sélectionné pour le prix « Ecritures et spiritualités »,
qui sera décerné au printemps 2016.

  • Août 2015
  • 130 p.
  • 10 €
  • EAN 9782721006455

La Presse en parle

«  […] L’histoire d’un exil hanté par les fléaux de notre époque. Le récit est d’une acuité sensorielle. On ne lit pas les pages de Ne quitte pas les vivants : elles brûlent devant vous.
[…] Chantal Chawaf est reconnue aujourd’hui comme un grand cru. En France, elle figure depuis 2013 dans la liste officielle publiée par la Bibliothèque Nationale des auteurs français les plus importants, où son nom voisine avec ceux de Robbe-Grillet, Marguerite Duras, Colette, et autres signatures inoubliables et inoubliées de l’avant-dernier siècle […].»

Michel Clerc, Entreprendre, Octobre 2015
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« C’est une belle habitude : chacun des textes de Chantal Chawaf, depuis plus de quarante ans et Retable. La Rêverie (1974), est un ravissement. De souffle, d’incandescence. De magie et de poésie. D’engagement. »

Serge Bressan, Le Quotidien du Luxembourg, 21 août 2015
Ce journal a sélectionné Ne quitte pas les vivants parmi les dix titres de la rentrée littéraire.

« Le style est absolument éblouissant. Chantal Chawaf réussit à montrer le contraste entre l’obscurité du personnage, avec ses côtés sombres, et le désert avec sa lumière, ses immenses espaces. Ne quitte pas les vivants est un merveilleux roman, plein de sentiments, très bien écrit, politique, qui fait rêver, comme tout ce qu’écrit l’auteure. »

André Nahum, « L’étoile et le jasmin », Judaïques Fm, 7 septembre 2015

« Ne quitte pas les vivants est un des événements de la rentrée littéraire. Un roman dont l’écriture est une coulée de lumière aux tons contrastés, mais aussi un chant d’exil, annonciateur de la réalité de notre monde qui s’embrase aujourd’hui, et compte ses disparus au désert et en mer. (…)
Ce qui est très beau, c’est ce déluge de lumière, celle du désert de Syrie des années 60, cette chaleur qu’on perçoit – on sent le sel et le sable – à travers la vision d’Éléonore, dont les yeux transparents, aveuglés de soleil, cherchent à voir entre l’amour de Saadi, son mari, le désamour qui affleure et l’Histoire. »

Jocelyne Sauvard, « Parlez-moi la vie », IDFM98.fr, 15 septembre 2015

Bibliographie

Aux éditions des femmes-Antoinette Fouque

Autres éditeurs

  • Rédemption, Flammarion, 1989
  • Le Manteau noir, Flammarion, 1998
  • Cercœur, Mercure de France, 1975
  • Blé de semences, Mercure de France, 1976
  • Maternité, Stock, 1979
  • Landes, Stock, 1980
  • Crépusculaires, Ramsay, 1981
  • Les Surfaces de l’orage, Ramsay, 1982
  • Mélusine des détrituts, Le Rocher, 2003
  • L’Ombre, Le Rocher,  2004
  • L’Erotique des mots (avec Régine Deforges), Le Rocher, 2004
  • L’inconnue du désir, La Grande Ourse, 2017