Nous aurons aussi de beaux jours
Zehra Doğan

Journaliste et artiste plasticienne kurde, Zehra Doğan est née en 1989 à Diyarbakır. Elle est l’une des fondatrices, en mars 2012, de JINHA, la première agence d’information de femmes en Turquie, fermée par décret à la suite de la tentative de coup d’État de juillet 2016. Elle a reçu, en 2015, le prix Metin Göktepe en récompense de son travail sur les femmes yézidies ayant échappé à Daesh, qu’elle a été l’une des premières journalistes à interviewer. Arrêtée en juillet 2016 et accusée de « propagande pour une organisation terroriste », elle sera relâchée cinq mois plus tard et placée sous contrôle judiciaire avant d’être réincarcérée en juin 2017 et libérée le 24 février 2019. Elle vit désormais à Londres. Pendant ses années d’incarcération, elle a été soutenue par le PEN Club International et de grands artistes comme le peintre dissident chinois Ai Weiwei ou l’artiste Banksy qui a créé à Manhattan une fresque en son hommage. Elle est l’autrice de Les yeux grands ouverts (éditions Fage, 2017). Artissima (Foire italienne d’art contemporain) lui a décerné le Prix Carol Rama en 2020. Elle a reçu d’autres nombreux prix dont Printemps de liberté de presse, Allemagne, 2018, Courage in Journalism Award, USA, 2018.

Zehra Doğan

Zehra Doğan

Nous aurons aussi de beaux jours

Écrits de prison

Traduit du turc par Naz Öke et Daniel Fleury

Prix : 15 €
Ebook : 10,99 €

Ce livre rassemble les lettres que l’artiste et journaliste militante kurde Zehra Doğan, durant ses 600 jours d’incarcération, a adressées à son amie Naz Öke, journaliste turque vivant en France et animatrice, avec Daniel Fleury, du webzine Kedistan pour la liberté d’expression.
Cette correspondance passionnée révèle une femme d’une générosité et d’une énergie exceptionnelles, une artiste surdouée, une poétesse, mais aussi une fervente militante pour la liberté des femmes et les droits des Kurdes, soucieuse des autres et du monde.

« Je pourrais te raconter tout ce qui se passe ici mais les mots me manquent pour te parler du chant de ces femmes. Pourtant, leurs voix qui s’élèvent depuis ces quatre murs et s’accrochent aux barbelés sont celles qui expriment le mieux l’emprisonnement. Ces voix, que la pluie accompagne, nous frappent au visage et chantent la révolte de l’emprisonnement, dans toute sa nudité. » (10 décembre 2018)

La Galerie des femmes a exposé Œuvres évadées de Zehra Doğan en novembre 2019

  • Octobre 2019
  • 224 p.
  • 15 €
  • EAN 9782721007063
  • Ebook 10,99 €
  • EAN 9782721007360

La Presse en parle

Au fil des pages, on redécouvre le combat de ces femmes kurdes devant les tribunaux turcs, […] les meurtrissures des femmes yézidies… Lola Talva, l‘Opinion, 25 octobre 2019

Bercée par les contes de sa mère, Zehra Dogan dit qu’ils l’ont ouverte à l’imaginaire. Ils ont aussi nourri son identité kurde, fil rouge de son inspiration. Kerenn Elkaïm, Livre hebdo, 25 octobre 2019

Réussir à rester libre en prison, cʹest ce quʹa fait Zehra Dogan. Récit lumineux. Radio Télé Suisse, nov. 2019

Certaines de ses codétenues ne savent même pas pourquoi elles sont en prison car leur réquisitoire n’a pas encore été prononcé. L’Histoire c’est le présent. Jacques Munier, France Culture, 4 novembre 2019

C’est dit, c’est écrit. C’est à lire. Peut-être au moins autant pour le courage de cette femme que pour la voix de toutes les femmes qu’elle a croisées au long d’un vécu fait de bombes et de sang. Mediapart, nov. 2019

Une conviction tenait debout la détenue, dans sa claustration, elle guide aujourd’hui la femme libre : « Le monde auquel nous aspirons verra le jour. » Rosa Moussaoui, l’Humanité, 3 janvier 2020

Ses pinceaux sont confectionnés à partir de cheveux de ses camarades de cellule. Chaque cheveu raconte une histoire de résistance, chacun d’eux est une relique d’une femme rebelle. France 24, novembre 2019

Zehra Dogan dit toute la puissance créatrice des femmes et leur formidable aptitude à la résilience. Cheek Magazine, déc. 2019

Ses conversations sont si denses de significations, si chargées d’implications, que les pensées causales s’y déplient comme des origamis, en un déploiement fragile et gracieux. Double marge, oct. 2019

Il y a quelque quarante ans, paraissaient les lettres de prison d’Eva Forest, militante antifranquiste […] Aujourd’hui, chez le même éditeur, Des femmes, paraissent les lettres de prison de Zehra Doğan, artiste et journaliste kurde. […] Eva comme Zehra expriment les mêmes inquiétudes, les mêmes espoirs. Pierre Bance, Autre Futur.net, 14 novembre 2019

L’intensité de la correspondance est impressionnante et a permis à la prisonnière de mieux supporter son incarcération. Jean-Paul Champseix, En attendant Nadeau, 2 janvier 2020

Zehra dépeint avec une précision extraordinaire les conditions d‘émergence de son art. 50/50 Magazine

Par ces lettres et dessins, l’autrice nous fait parcourir les conditions de l’enfermement, les résistances aux pouvoirs, les solidarités derrière les murs… Entre les lignes entre les mots, nov. 2019