Lettres à Moune et au Toutounet 1929-1954
Colette

Gabrielle Sidonie Colette est née le 28 février 1873, à Saint-Sauveur-en-Puisaye, aux confins de la Bourgogne et du Morvan. « Vous n’imaginez pas quelle reine de la terre j’étais à douze ans », écrit-elle dans Les Vrilles de la vigne. À vingt ans, à Paris, elle épouse Willy qui signe de son pseudonyme la série des quatre Claudine. Elle divorce et se remariera deux fois. Elle fut tour à tour danseuse de music-hall (ce dont témoigne La Vagabonde), puis pendant la guerre, journaliste.

En 1913, Colette a quarante ans. C’est la naissance de sa fille Bel-Gazou et le début d’une période d’extraordinaire fécondité : Chéri, Le Blé en herbe, La Femme cachée, Sido, Le Pur et l’Impur, La Chatte… Nouvelles et romans les plus autobiographiques et les plus forts d’une œuvre aussi considérable qu’originale.

Colette fut aimée d’un immense public qui lui rendit hommage quand elle mourut en 1954, au Palais-Royal, au cœur de Paris où elle vivait.

Colette

Colette

Lettres à Moune et au Toutounet
1929-1954

Préface de Bernard Villaret

Prix : 17,25 €

Cette correspondance régulière à Moune et au Toutounet commence en septembre 1929 pour s’achever au printemps 1954, à la fin de la vie de Colette. « Moune » est le surnom de Hélène Jourdan-Morhange, qui, d’abord violoniste, devint critique musicale sur les conseils de Colette et écrivit notamment un Ravel et Nous, dédié à ce musicien dont elle avait été l’élève préférée. Le « Toutounet » est Luc-Albert Moreau, dont on connaît bien les nombreuses lithographies et, précisément, les portraits qu’il fit de Colette, ainsi que les gravures de la Treille-Muscate.
Ces vingt-cinq années sont pour Colette celles de l’épanouissement et de la gloire littéraire. Quelque temps durant, elle fut également « marchande de secrets de beauté », comme se plaisait à le dire Cocteau. Puis commence une longue maladie et c’est au cours de ces journées que Colette écrit à Moune : « Aujourd’hui je ne vaux rien. » En 1954, « elle s’éteint comme un soleil qui sombre », dit Maurice Goudeket.

  • 1985
  • 400 p.
  • 17,25 €
  • EAN 9782721002792

La Presse en parle

Je n’ai pas, hélas ! connu Colette. Et pourtant, à lire ces lettres, j’ai l’impression de retrouver une amie, d’entendre une voix connue avec ses intonations, ses trouvailles verbales comme « le succès, ça ne réchauffe pas » qui date de 1936 et que l’on pourrait rapprocher du terrible aveu de Marilyn Monroe qui, peu avant son suicide, constatait que la gloire n’empêchait pas la solitude…
Dans ces Lettres à Moune et au Toutounet, Colette se révèle une excellente auteure de silhouette. Elle s’y entend, comme personne, pour « croquer » rapidement, en un paragraphe, ses amis, et, particulièrement, ses amies.

Jean Chalon, L’Aurore, 16 août 1985