Les Marchands silencieux
Yûko Tsushima

Yûko Tsushima, née en 1947, est la fille du célèbre romancier Osamu Dazai. Étudiante, elle publie ses premières nouvelles qui en firent l’un des jeunes écrivains les plus remarquables du Japon. Elle a publié de nombreux romans et recueils de nouvelles, qui ont obtenu des prix littéraires. Yuko Tsushima vit à Tokyo. Les éditions des femmes-Antoinette Fouque ont été les premières à la publier en langue française.

Yûko Tsushima

Les Marchands silencieux

Nouvelles traduites du japonais par Rose-Marie Fayolle

Prix : 15,75 €

Pour échapper à un réel trop pesant, les héroïnes de Yûko Tsushima sortent par « la porte de côté », celle des songes. Une femme voit en rêve une porte coulissante qui ouvre son appartement sur une maison, la sienne. Une autre retrouve, toujours en rêve, le plan d’un lieu secret, dessiné par elle bien des années auparavant.
Un terrain vague, une campagne à perte de vue, un marécage rond, un massif coquillier, une salle de bain, tels sont quelques-uns des lieux que les personnages ont hantés jadis, et vers lesquels ils reviennent, attirés malgré eux. D’un récit à l’autre, se dessine une topographie onirique où glissent les fantômes familiers de l’auteure : le petit frère disparu, la mère, les enfants…
Ces nouvelles, initialement publiées dans des revues littéraires japonaises, de 1979 à 1983, figurent ici dans leur ordre chronologique de composition, restituant l’évolution de l’écriture de Yûko Tsushima, son exploration toujours plus maîtrisée d’un univers poétique très particulier.

  • 1988
  • 240 p.
  • 15,75 €
  • EAN 9782721003652

La Presse en parle

« Je rêve souvent de la maison de ma mère. » Et un jeune garçon, le fils de la rêveuse narratrice, construit inlassablement des maisons avec ses cubes. Quelque chose est à reconstruire, à réparer. Par l’écriture ? La narratrice répète pour une part l’histoire de sa mère : élever seule des enfants dont le père est absent (suicidé ou marié ailleurs). Les enfants élisent alors un chat en guise de père : « dans leurs rêves les enfants sont dans les bras de leur père-chat ». Comme dans un précédent recueil […], Yûko Tsushima tisse admirablement une « topographie onirique » avec la géographie du réel. Elle fait communiquer avec subtilité le dehors et le dedans. Sous le grain serré de l’écriture frémit une violence intense: « Et je rêve de la destruction de la maison de ma mère. »

C. P.-R., Nouvelles Nouvelles, automne 1989

Bibliographie

Autres éditeurs

  • La femme qui court dans la montagne, Albin Michel, 1995
  • Vous, rêves nombreux, Toi, la lumière !, Philippe Picquier, 1997
  • Ô vent, ô vent qui parcours le ciel, Le Seuil, 2007
  • Album de rêves, Le Seuil, 2009