
Maryvonne Lapouge
Traductrice de l’italien et du portugais, Maryvonne Lapouge-Pettorelli (1927-2021), a notamment fait connaître en France quelques-uns des chefs-d’œuvre de la littérature brésilienne, dont Les Heures nues de Lygia Fagundes Telles et Diadorim de João Guimarães Rosa.
Clelia Pisa
Clelia Pisa (São Paulo, 1931-Paris, 2017) arrive à Paris avec son mari, le peintre et sculpteur Arthur Luiz Piza, en 1951. Clelia Pisa – orthographié avec un s, pour mieux dissocier son parcours professionnel de celui de son mari – travaille d’abord comme journaliste, avant de devenir consultante de grandes maisons d’édition françaises. Elle fonde, aux côtés d’Alice Raillard et Maryvonne Lapouge-Pettorelli, l’agence littéraire ALIA. Clelia Pisa a préfacé des ouvrages de Clarice Lispector (La passion selon GH), de Mario de Andrade et de Carolina de Jesus.
Maryvonne Lapouge et Clelia Pisa
Brasileiras
Brasileiras est un recueil exceptionnel de témoignages de femmes artistes,
militantes pour la démocratie et/ou victimes de la répression dans le Brésil
des années 1970 sous dictature militaire.
Devant le magnétophone de Maryvonne Lapouge et Clélia Pisa, ces femmes nous plongent au cœur de la condition féminine dans un Brésil où les inégalités sociales, le racisme structurel, la violence de genre et la colonisation des femmes à l’intérieur du pays marquent profondément le quotidien.
Écrivaines, professeures, actrices, éditrices, cinéastes, prisonnières, ouvrières agricoles, médecins, ou habitantes de favelas, leur diversité d’origines est explorée afin de proposer une mosaïque d’une grande richesse. Cette pluralité d’expériences est d’une préciosité hors du commun et fonde tout l’intérêt de cet ouvrage exceptionnel. Il fait entendre la parole de femmes qui ont, pour la plupart, joué un rôle majeur dans l’histoire de leur pays, qu’elle soit culturelle, politique ou sociale dans le cinquantenaire qui a suivi ces entretiens. Les problématiques qui y sont posées sont toujours d’une grande actualité.
Ce livre comprend les témoignages de Branca Alves, Leilah Assuçao, Maria Alice Barroso, Norma Benguell, Heloisa Buarque de Holanda, Myriam Campello, Marilena de Souza Chaui, Carmen da Silva, Carolina Maria de Jesus, Ruth Escobar, Lygia Fangundes Telles, Julieta Godoy Ladeira, Walnice Noguiera Galvao, Hilda Hilst, Odete Lara, Clarice Lispector, Elice Munerato, Rosemarie Muraro, Myriam M.V., N.B., Carlota Pereira de Queiroz, Nélida Piñon, Zulmira Ribeiro Tavares, Ana Carolina Teixeira Soares, Naumi Vasconcelos.
« Quand les femmes se cherchent, ce qu’elles disent n’est pas une parole en l’air : cette parole s’enracine dans un quotidien, un lieu, un temps. Ainsi, les entretiens rassemblés ici, en même temps qu’ils livrent une expérience de vie féminine, en disent beaucoup sur un pays, le Brésil, avec ses écarts extrêmes d’une classe sociale à l’autre, ses distorsions, ses injustices… » M. L. et C. P.
Parution du livre de poche le 19 février 2026
- Février 2026 (Broché 1977)
- 358 p.
- 15,25 €
- EAN 9782721001061
- Poche 400 p.
- 9 €
- EAN 9782721014528
- Ebook 10,99 €
- EAN 9782721011749
La Presse en parle
Dans cet immense pays en voie de développement qu’est le Brésil, des femmes luttent, Brasileiras, ce sont des voix de femmes récoltées, dépistées, débusquées, pourrait-on dire, par deux écrivains travaillant habituellement en France (Maryvonne Lapouge et Clelia Pisa) et qui témoignent de la prise de conscience des Brésiliennes. Réflexion lente qui se heurte souvent à de vives réactions culpabilisantes et surtout au silence. Silence du langage féminin, silence du corps qui se cherche, silence qui peu à peu cependant se transforme en un grondement sourd que tentent d’orchestrer celles qui, les premières, peuvent s’arroger le droit à la parole. Il s’agit des intellectuelles brésiliennes pour qui la culture, le savoir ne sont pas affaire de simple curiosité, mais constituent la matière même de leur travail.
Ghislaine Dunant, F. Magazine, juin 1978
Bibliographie
Aux éditions des femmes-Antoinette Fouque
- Écrits, voix d’Italie, 1977