Lettres à une idiote espagnole
Lidia Falcón

Lidia Falcón est née en Espagne en 1937, pendant la Guerre civile. Opposée à la dictature franquiste, elle est arrêtée en septembre 1974 et détenue jusqu’en juin 1975 à la prison des femmes de Yeserías à Madrid. Avocate et militante féministe, elle est spécialiste des droits des femmes en Espagne. Elle collabore à différentes revues en tant que journaliste, et, comme écrivaine, a publié de nombreux ouvrages sur le droit et divers essais sur la condition des femmes.

Lidia Falcón

Lettres à une idiote espagnole

Traduit de l’espagnol par le collectif de traduction des éditions des femmes

Prix : 9,25 €

C’est à la Foire du livre de Francfort en 1974 que nous avons découvert ces Lettres à une idiote espagnole, de Lidia Falcón, dont la destinataire est Eva Forest. Elle venait d’être arrêtée avec des d’autres camarades alors qu’elle préparait, malgré la dictature, le premier rassemblement féministe espagnol.

Lidia Falcón y met en scène des femmes de tous les milieux sociaux, et s’efforce de cerner de façon très concrète et sur un mode tantôt cocasse, tantôt ironique, tantôt amer, tantôt dramatique, l’oppression spécifique de chacune. Le livre s’achève sur un vigoureux cri de guerre : « Chère Eva, je t’écris aujourd’hui vraiment indignée… Guerre à mort… au mensonge, à l’hypocrisie, à l’imbécillité, à la tromperie, à l’abus… Guerre aux exploiteurs… Guerre Eva ! […] Si nous devons être exploitées, trompées, escroquées, moquées, abandonnées, n’en soyons pas satisfaites… avec toute ma tendresse. » L.F.

Vendu exclusivement à la Librairie Des femmes, cliquez sur acheter

  • 1975
  • 368 p.
  • 9,25 €
  • EAN 9782721000163

La Presse en parle

Lidia Falcón, avocate, a été arrêtée en même temps qu’Eva Forest et, comme elle, est détenue à la prison de Yeserias. Ces Lettres, écrites au printemps 74, sont destinées à Eva, sa camarade de combat dont « l’idiotie est sans issue ». Cette idiotie consiste bien sûr à se vouloir l’égale de l’homme. Le temps d’une correspondance, Lidia Falcón va troquer ses idées progressistes contre celles des millions de femmes qui ont choisi de « partager leur temps entre les tâches domestiques et leurs fonctions maternelles ». De multiples témoignages d’épouses et mères souvent conformistes lui ont fourni la matière, quant à l’arme, Lidia n’a aucune peine à l’utiliser, c’est l’ironie qui devient pour la circonstance procédé littéraire.

Renée Mourgues, La République des Pyrénées, 26 juillet 1975

Bibliographie

Aux éditions des femmes-Antoinette Fouque