Enfers
Lidia Falcón

Lidia Falcón est née en Espagne en 1937, pendant la Guerre civile. Opposée à la dictature franquiste, elle est arrêtée en septembre 1974 et détenue jusqu’en juin 1975 à la prison des femmes de Yeserías à Madrid. Avocate et militante féministe, elle est spécialiste des droits des femmes en Espagne. Elle collabore à différentes revues en tant que journaliste, et, comme écrivaine, a publié de nombreux ouvrages sur le droit et divers essais sur la condition des femmes.

Lidia Falcón

Enfers

Traduit de l’espagnol par Françoise Campo
et le collectif de traduction des éditions des femmes

Enfers, comme les conditions de détention franquistes à Yeserías, prison des femmes de Madrid, pour les détenues politiques et de droit commun.

« Ce livre est dédié à toutes les femmes anonymes qui dans l’indifférence générale ont souffert de la persécution, des détentions arbitraires, du mépris, de l’humiliation de leurs gardiens et de leurs juges au cours d’un long calvaire de notre pays sous la domination fasciste. […] Nul n’a retenu leurs noms, nul n’a relaté leur épopée car l’histoire continue à être écrite par les hommes. […] C’est à elles toutes que je dédie ce livre. Aux camarades de lutte qui ont supporté des mois et des années de souffrance et d’emprisonnement sans qu’on les voie, sans qu’on les entende, sans que l’on se souvienne de leurs noms. Sans que nul ne sache ni ne veuille savoir… Des femmes dans un monde masculin de bottes, revolvers, grilles, cris, rogne, rires gras, plaisanteries obscènes. » L.F.

  • 1979
  • 310 p.

La Presse en parle

Une suffragette anglaise du début du siècle, Mrs. Sylvia Pankhurst, appelait les prisonnières femmes « les déclassées de la société », victimes d’un état où elles n’avaient aucun droit à la parole ou au vote, aucun pouvoir. […] Il a fallu attendre Enfers de Lidia Falcón pour apprendre comment les « déclassées » de la société espagnole ont été frappées par la répression du régime franquiste au même titre que les hommes. Comme eux, elles ont été torturées, mais parce qu’elles étaient femmes, elles ont été outragées, violées dans les casernes, les commissariats et les camps de concentration franquistes.

Pamela Tytell, Le Magazine littéraire, juin 1979

Bibliographie

Aux éditions des femmes-Antoinette Fouque