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Prix Seligmann contre le racisme 2025 à Sarah Stern
Le prix Seligmann contre le racisme 2025 a été décerné à Sarah Stern pour Les Patientes (Éditions des femmes – Antoinette Fouque, septembre 2024) et à Christophe Dubois pour Les Juifs en Vendée (Centre vendéen de recherches historiques, mars 2025).
Sarah Stern, psychiatre et psychanalyste, partage son temps entre un centre de consultation pour enfants et adolescents et son cabinet. Elle a longtemps exercé en maternité en Seine- Saint-Denis et s’est consacrée aux femmes immigrées en situation de grande précarité, confrontées à l’exil, aux ruptures et aux traumatismes. Dans Les Patientes, récit à la première personne, elle restitue leur parole et leur travail intérieur face à l’exil, la maternité et la reconstruction. Ce texte, témoignage clinique et réflexion sur l’hôpital public, révèle l’institution française comme un lieu d’intégration et de citoyenneté.
Créé en 2003 par Françoise Seligmann en souvenir des combats menés avec son mari contre le nazisme au sein de la Résistance et contre l’intolérance et l’injustice pendant la guerre d’Algérie, le prix Seligmann contre le racisme distingue chaque année une œuvre littéraire s’inscrivant dans ces mêmes valeurs. Il récompense une création écrite, individuelle ou collective telle qu’un roman, un essai, un mémoire, une pièce de théâtre, un scénario ou une autre forme d’écriture, qui contribue à la victoire de la raison et de la tolérance, en s’attaquant aux sources du racisme : fondamentalismes religieux, colonialisme et discriminations fondées sur la race, la nationalité, la religion ou le sexe.
La mention spéciale a récompensé Valérie Portheret, Arnaud Le Gouëfflec et Olivier Balez pour la bande dessinée Vous n’aurez pas les enfants, qui retrace le sauvetage de 108 enfants du camp de Vénissieux en 1942. Fidèle à l’ouvrage original de Valérie Portheret, cette adaptation graphique rend accessible à un plus large public, notamment jeune, la mémoire d’un acte collectif de courage et de résistance. Par un trait sombre et un scénario concis, l’album interroge la responsabilité de chacun et rend compte du courage collectif face à l’inacceptable.
