Les Enfants du Polisario
Djamila Olivesi

Djamila Olivesi, auteure et scénariste française, a également réalisé un court métrage Les Enfants du Polisario, primé au festival de Films de femmes de Créteil, en 1979.

Djamila Olivesi

Les Enfants du Polisario

Prix : 12,25 €

«… l’idée est née, nous allons dessiner toute l’histoire de ce grand peuple sahraoui, depuis l’aube du monde. Et les enfants, seuls, prendront cette parole. Il a fallu s’organiser.
Tous les enfants de tous les camps devraient pouvoir prendre ce pouvoir de l’Histoire, voici donc un début…
Les moyens « techniques » étant très réduits, il a fallu que les séances-couleur se déroulent par petits groupes d’une dizaine d’enfants. Dans les camps, les enfants bien portants, assis en cercle à même le sol de la hamada, un bout de papier sur les genoux, utilisaient, chacun son tour, et en le replaçant au centre, les crayons de couleur de leur choix. […] Nous décidions de l’époque dont nous allions parler et la discussion coulait comme un grand livre ouvert, elle durait souvent longtemps, puis je partais, je revenais faire la « collecte », non sans commentaires sur ce qui était transmis, mais sans retouches.
Et c’est ainsi que les images de l’Histoire du Peuple Sahraoui se sont accumulées ». D.O.

  • 1978
  • 138 p.
  • Bilingue arabe-français
  • 12,25 €
  • EAN 9782721001139

La Presse en parle

Si tous les enfants du monde voulaient se donner la main… On pourrait commencer la chaîne de l’année 1979 par les enfants du Polisario, par exemple, vous savez, ceux du peuple sahraoui. Ce peuple de nomades vivant sur les terres du désert partagé entre le Maroc, la Mauritanie et l’Espagne. Un peuple piétiné qui n’a pas trouvé d’autre stratégie que la violence pour reconquérir sa liberté. Dans les camps, Djamila lit à visage ouvert ; les enfants sont un grand livre d’Histoire, alors elle leur distribue du papier et des crayons (les enfants des hôpitaux s’offrent ainsi un air d’évasion). Tous ont donc échafaudé, par petits traits et petits mots, un grand récit historique et poétique qui a l’exaltation des passions révolutionnaires. Un texte écrit en français et en arabe. Un documentaire qui se lit donc à l’envers, en commençant par la fin…

Odile Berthemy, Les Nouvelles littéraires, 11-18 janvier 1978