Dans le mitan du lit
Évelyne et Claude Gutman

Évelyne Gutman a également publié La Petite Elle. Claude Gutman est auteur, éditeur et scénariste.

Évelyne et Claude Gutman

Dans le mitan du lit

Prix : 7,25 €

Un jeune couple prend la plume pour raconter sa vie au jour le jour, depuis le mariage. Les difficultés y sont abordées sans détour : accouchements, avortement, relations sexuelles (frigidité, jalousie), « guerre » au sein du couple, difficulté à élever les enfants. Écrit à deux voix, distinctes, souvent fermées l’une à l’autre, passionnées, vivantes, ce roman-témoignage, oblige à prendre parti. Cette écriture couplée, accouplée, concerne toutes les femmes qui affrontent quotidiennement les problèmes et le silence de leur condition. Elle concerne aussi tous ceux qui ont vécu les bouleversements de mai 1968. Muriel et Sébastien remettent en cause tout ce que le « gauchisme » portait de sclérosant et de stéréotypé, tout en assumant une grande part de son héritage. Ils disent les limites de cette nouvelle vie qui s’est révélée être une illusion, laissant dans le silence les problèmes profonds et sournois qui se posent, particulièrement pour les femmes, dans leur vie quotidienne.

  • 1976 (Édition brochée non disponible - 1978, Poche)
  • 288 p.
  • 7,25 €
  • EAN 9782721001214

La Presse en parle

C’est un roman. Un document psychologique aussi. Un jeune couple […] décide, un soir, d’écrire « ensemble ». Leur recherche est basée sur le besoin de confrontation dans une expression libre et complète de chacun, de ce qui forme le contexte le plus traditionnel des relations homme-femme : le mariage. […] Une authenticité émouvante dans leur désir de ne rien mutiler de la personnalité de la jeune femme et de ne pas renoncer à leur amour, à l’amour maternel ou paternel. Conciliation difficile entre le « mitan du lit » qu’ils se refusent à idéaliser ou calomnier, et les exigences d’un accomplissement intellectuel féminin que menace, craint-elle, l’assumation des fonctions physiologiques et sentimentales « normales ». À la fin, l’homme renâcle à ce dialogue écrit. Mais le problème a été éclairé sur des points névralgiques.

Marie-Louise Coudert, L’Humanité Dimanche, 30 octobre 1974