Complaisance
Simona Sora

Née en 1967 à Deva, en Transylvanie, Simona Sora vit actuellement à Bucarest où elle travaille aux éditions de l’Institut culturel roumain (Centre national du livre). Elle est également journaliste, essayiste, traductrice et a enseigné la littérature roumaine à l’université de Bucarest. Hôtel Universal, son premier roman (Belfond, 2016), est devenu un des best-sellers roumains et a été traduit en français, croate et italien. Il figurait sur la liste des cinq finalistes du prix littéraire Augustin-Fratila du meilleur roman et a obtenu, en 2013, le prix Ion Creangă de l’Académie roumaine.

Simona Sora

Simona Sora

Complaisance

Traduit du roumain par Florica Courriol

Prix : 22 €
Ebook : 16,99 €

En Roumanie, sous la dictature de Ceaușescu, la jeune Maïa se retrouve impliquée dans une enquête sur un avortement illégal. La première partie du livre, « Ascension en orthopédie », relate la découverte d’un petit corps inerte dans les douches de l’hôpital communiste, îlot entre sexe et mort. Maïa y travaille comme instrumentiste et rêve d’un ailleurs, là-bas, de l’autre côté du mur.
Dans une seconde partie intitulée « Hôte à vie » Maïa, exilée, travaille dans la maison médicale suisse d’un canton catholique, dont les règles strictes et impénétrables l’entraînent vers une autre impasse…
Sur le mode du miroir, Complaisance reflète deux pans de la vie du même personnage, et met face à face deux mondes différents, celui de l’Est et celui de l’Ouest, chacun exigeant, à sa manière, conformité, concession… En un mot : complaisance.
C’est avec un réalisme cru, mais aussi beaucoup d’humour et d’acuité intellectuelle, que Simona Sora signe ce portrait désillusionné de deux sociétés que tout semble opposer mais qui sont finalement assez semblables où l’hypocrisie ne laisse que peu de place à la vérité.

« Dans son esprit, les livres qu’elle avait lus jusque-là étaient de deux types : ceux qui respectaient les trois lois de la complaisance littéraire (ne pas penser autre chose que ce que l’on peut écrire, n’écrire que ce que l’on peut voir, ne voir que ce que l’on peut nommer – avec le corollaire, n’écrire que sur ce que l’on a vu et, finalement, ne vraiment voir que ce que l’on peut écrire ensuite) et tous les autres. Ces derniers, ignorant totalement la loi qui disait, essentiellement, qu’il faut penser, dire, voir et écrire ce que les autres attendent, tombaient sous le régime de l’imagination. Et l’imagination était dangereuse, pensait- elle alors, l’imagination ne pouvait être vraie, le plus grand risque était que, parfois, elle pouvait devenir réelle. » S.S.

Avec le concours de l’Organisation internationale de la francophonie.

  • 2023
  • 302 p.
  • 22 €
  • EAN 9782721012203
  • Ebook 16,99 €
  • EAN 9782721012210

La Presse en parle

L’enquête se fait questionnement intérieur sur les frontières entre la vie et la mort et la manière dont on internalise les interdits sociétaux ou institutionnels. […] Ce livre à deux couvertures rappelle au lecteur qu’il a toujours le choix. Revue des Deux Mondes, février 2024

Un établissement de santé sous Ceausescu, une clinique suisse où la complaisance est «une monnaie d’échange». Libération, 3 septembre 2023

Un roman étincelant. En attendant Nadeau, 8 décembre 2023

Un roman fascinant sur le mensonge social autour de la vérité …Entre les lignes entre les mots, 5 novembre 2023

L’auteure pro­pose ces deux ver­sions avec cru­dité (celle du réel) et humour. […] la dés­illu­sion est au rendez-vous même si appa­rem­ment ces deux mondes dif­fèrent très lar­ge­ment. lelitteraire.com 13 septembre 2023

Une fiction « vériste et pleine de sagacité ». L’Internaute, septembre 2023