Des Chinoises
Julia Kristeva

Julia Kristeva, née en Bulgarie, vit en France depuis 1966. Psychanalyste, professeure émérite à l’université Paris VII, elle est l’auteure d’une quarantaine de livres dont des biographies consacrées à des femmes d’écriture et de pensée.

Julia Kristeva

Des Chinoises

Après une esquisse de la situation analytique et historique de la femme occidentale issue du monothéisme et du capitalisme, l’auteure nous engage dans une traversée de la famille chinoise et de la situation des femmes en son sein.
Suit une analyse des luttes des femmes à travers les révolutions en Chine. Les suffragettes chinoises de la révolution bourgeoise et socialiste du début du XXe siècle participent à l’attaque de la vieille morale confucianiste, féodale et paternelle, et influencent profondément les masses estudiantines et paysannes.
Avec la création du Parti communiste chinois, les militantes féministes choisissent la lutte des classes au détriment de celle pour le droit des femmes. Sous l’influence de Mao, les femmes obtiennent des droits en même temps que des postes de commandement.
Le livre présente ensuite la lutte idéologique contre Lin Piao et Confucius à travers des portraits de femmes chinoises : ouvrières, intellectuelles, artistes, ménagères, jeunes filles, mères…

  • 1974 (Réédition Pauvert 2001)
  • 240 p.

La Presse en parle

Étude systématique des systèmes de parenté archaïques, de leurs traces. Morale et société confucéenne (répression de la femme, dévalorisée, considérée comme un « petit homme » – mais aussi distinction de la jouissance et du social, du privé et du public, n’accordant à la femme un certain pouvoir que sur son « territoire » restreint). Histoire du mouvement féministe, de sa difficile jonction avec le mouvement révolutionnaire. Exploration du rôle de la femme dans la société socialiste chinoise (lois sur le mariage et la famille, entrée massive des femmes sur la scène politique et économique, leur rôle dans les phases révolutionnaires, les campagnes critiques, etc.).

Guy Scarpetta, Le Quotidien de Paris, 20 février 1975