Crie moins fort, les voisins vont t’entendre
Erin Pizzey

Erin Pizzey est née en Chine en 1939. Elle était âgée de trois ans quand sa famille fut capturée par les Japonais, pour être échangée contre des prisonniers de guerre. Vingt ans de voyages ont suivi : Afrique du Sud, Canada, Iran, Hong Kong… Elle rentre en Angleterre en 1960 et crée, en 1971, le premier refuge du Women’s Aid (aide et assistance pour les femmes), dans la banlieue de Londres. Elle va consacrer son temps et son énergie à lutter avec toutes ces femmes contre la violence qu’elles subissent omniprésente, dans la rue comme dans les maisons.

Erin Pizzey

Crie moins fort,
les voisins vont t'entendre

Traduit de l’anglais par le collectif de traduction des éditions des femmes

Préface de Benoîte Groult

Erin Pizzey crée, en 1971, le premier refuge du Women’s Aid (aide et assistance pour les femmes), dans la banlieue de Londres. C’était au début une maison où femmes et enfants venaient pour se rencontrer, échapper momentanément à la solitude. Mais elle se rend compte, très vite, que toutes celles qui viennent à « la maison » ont de très sérieux problèmes avec leur mari, leur famille, que toutes subissent de graves sévices corporels et sont très perturbées sur le plan affectif et psychique.

Ce livre regroupe les témoignages de ces femmes, récits dramatiques mais situations déjà distanciées. Erin Pizzey a réussi à mettre en place un espace vivable pour les femmes battues et les enfants, sans la lourdeur d’une organisation hiérarchisée et bureaucratique. S’associant à cette lutte, Benoîte Groult écrit dans sa préface : « toutes ces femmes qui racontent leur enfer presque sans révolte se sont tues trop longtemps. C’est à nous de crier pour elles ».

  • 1975
  • 232 p.

La Presse en parle

Il y a quatre ans, une mère de famille anglaise de trente-deux ans, Erin Pizzey, ouvrait, dans un quartier populaire de Londres, un Centre d’Assistance aux Femmes. Surprise : le plus grave problème de celles qui venaient se réfugier là,  était celui de la violence dont elles étaient victimes chez elles, des torgnoles et des raclées qu’elles recevaient de leur mari. Dans le centre, et dans les deux autres qu’elle a ouverts par la suite, Erin Pizzey a vu passer six mille femmes. De leurs témoignages, elle a fait un livre (qui paraît) aux éditions des femmes sous le titre fort bien choisi Crie moins fort, les voisins vont t’entendre.

Le Nouvel Observateur, 15 septembre 1975