Ce que je crois

« Au fond, la grande question du grand passage, celle qui court d’un bout à l’autre de ma vie de journaliste, et d’un bout à l’autre de ce livre, la question par excellence du mutant, celle qui partage mon pessimisme d’orphelin du monde ancien et mon optimisme d’explorateur agnostique d’un monde nouveau, la voici : peut-on abandonner un certain code culturel, celui où s’inscrivaient notre idée du surréel, notre représentation de la société, notre morale sexuelle, notre vie familiale sans que s’effondre bientôt un système d’organisation politique qui garantit l’usage des libertés ? […] Je me confesse, à ce croisement, dans l’incertitude la plus banale et la plus risible : on désespère alors qu’on espère toujours. Ce livre, au fond, ne dit rien d’autre. » C.I.