Les hommes de traverse
Elisabeth Bing

Élisabeth Bing (1934-2017) est née à Verdun. Elle a vécu, enfant, la dernière guerre, dans un mutisme qui n’enregistrait plus que les défilés d’images de bombardements et d’exode. Très tôt, elle s’est « promise à l’écriture ». En 1969, elle crée les « ateliers d’écriture » pour libérer des enfants dits caractériels. Pionnière en la matière, elle a rendu compte de cette expérience dans le livre …et je nageai jusqu’à la page, publié dans sa première édition en 1976 et devenu depuis un livre de référence incontournable sur le sujet. Elle a créé, en 1981, les Ateliers d’écriture Élisabeth Bing. Son fils, Emmanuel Bing, poursuit aujourd’hui le travail engagé par sa mère. Élisabeth Bing a également publié aux éditions des femmes-Antoinette Fouque un roman, Les Hommes de traverse (1990).

Elisabeth Bing

Les hommes de traverse

Prix : 14,75 €

« Un escalier attend, vide. Un jeune homme, fragile, et qui paraît perdu, en gravit les marches. En haut, sur le palier, une femme est debout, elle s’apprête à le chasser. Mais le jeune homme entre dans sa vie aussi profondément qu’une lame de couteau. De l’amour, la mémoire ne retient que les vestiges. La narratrice, ici, montre des postures du corps du jeune homme, des instants. Elle les sertit comme pour retenir la passion. Enfant, la violence de la guerre lui a tenu les yeux ouverts. Comment vivre dans le morne sans la guerre ? […] Il lui faudrait une parole d’amour, celle du premier “homme de traverse”, le père. Mais, en attente d’une parole qui ne vient jamais, que fait l’amoureuse devant le mutisme de l’homme ? Elle invente. […] De l’amour, la mémoire commence à inventer la légende au travers du ressassement des reconstitutions. Seule éternité. »

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  • 1990
  • 222 p.
  • 14,75 €
  • EAN 9782721003997

La Presse en parle

Un roman de l’amour, de la magie, de l’attente. De l’amour parce que les élans, résistances, abandons et jouissances de deux corps qui s’unissent ont rarement été évoqués comme ici – mots pesés, économie de l’épithète, phrases brèves qui halètent et donnent une exceptionnelle chaleur à une prose des plus simples et des plus convaincantes. De la magie, parce que du fait banal d’une approche de deux êtres, et par le truchement du souvenir qui n’est pas une astuce d’écriture mais le puissant ingrédient d’une alchimie de l’esprit et des sens, l’auteur avance au plus profond et au plus mystérieux d’une passion.

P.-R. L., Le Monde, 14 décembre 1990

Bibliographie

Aux éditions des femmes-Antoinette Fouque

Autres éditeurs

  • Ce livre que mon père écrivait, récit, Gallimard, 1995
  • Les fragments du jour suivis d’Armor, le Préau des collines, 2008