Dominique Charmelot

Les anges de Carpaccio

Prix : 10,75 €

Dominique Charmelot a publié un premier livre aux éditions Des femmes en 1978, Lettres à mon homme inventé : les lettres qu’elle écrivait, à vingt ans, à Roger Gentis, psychiatre à la clinique de La Borde. Elle dit aujourd’hui son trajet d’écriture dans « Maquette », un texte qu’elle a pris le risque d’ajouter aux sept nouvelles qui composent le présent recueil des Anges de Carpaccio : « Ma soif de texte avait pris naissance dans ce qui fut appelé « maladie ». Après s’être époumonée sur des fadaises, ma voix rendait un son plus dense, plus métaphorique ». »

« Je ne me souviens de ma vie que parallèlement à l’écriture. Mais je n’ose me dire écrivain. Je n’ai pas de constance. L’écriture jaillit d’un excès où ma vie se délivre par les mots. J’aime l’esprit d’Ailleurs qui dicte à mon oreille et souvent m’abandonne. Je me dis instrument. »

« L’écriture est mon amant total. En elle, tous les lieux, tous les temps, tous les silences. »

  • 1979
  • 218 p.
  • 10,75 €
  • EAN 9782721001634

La Presse en parle

Texte qu’on garde à l’oreille, longtemps après. Et qui revient, insistant dans la vision de quelques vaisseaux prenant le large, vaisseaux roulant comme disent les marins « bord sur bord ». À l’affût de plus que Cinq Continents, quittant l’Ancien Monde pour le Nouveau. Partant, de l’angoisse de la « maladie » vers la plénitude. « Découvreur ». Chevauchant l’Histoire, le Cosmos, croisant au large de Gênes, Bruges, Tolède : toutes, villes d’eau ou ports. Charriant tous les éléments : eau, air, feu et le cheval. Luxuriant. Ce n’est pas nous qui dirions que c’est trop. Texte à la recherche d’un signifiant paternel perdu : père amant, Homme Inventé, Royaume des Cieux (« Cheval Soleil, Homme-Cheval, le Phallus » … « Mon père mort. Le travail de deuil est ma seule raison »). Et pourtant dans sa matière, texte de pleine mer, texte qui largue des entraves, qui fait surface.

Des femmes en mouvements hebdo, n°1, 16 novembre 1979

Bibliographie

Aux éditions des femmes-Antoinette Fouque