La Traversée du temps perdu
Simone Benmussa

Metteure en scène, dramaturge, scénographe et écrivaine, Simone Benmussa (1931-2001), née à Tunis, s’installe à Paris pour faire des études supérieures en sciences politiques et en philosophie. Conseillère littéraire de la Compagnie Madeleine Renaud-Jean-Louis Barrault, elle devient, en 1957, rédactrice en chef des Cahiers Renaud-Barrault. Tout en dirigeant, depuis le théâtre de l’Odéon, le service culturel et les Cahiers de la compagnie, elle se lance dans la mise en scène à partir de 1976 avec Portrait de Dora, d’Hélène Cixous. Suivent La Plage, de Severo Sarduy, 1977 ; La Vie singulière d’Albert Nobbs, 1978 ; La Traversée du temps perdu, 1978 ; Apparences, d’après Henry James, 1979 ; L’Opéra secret de Maria Callas, 1979 ; L’Absolu naturel, de Goffredo Parise, 1990. Elle a réalisé son premier film, Regards sur l’écriture : Nathalie Sarraute en 1977.

Simone Benmussa

Simone Benmussa

La Traversée du temps perdu

Adaptation de Simone Benmussa

Préface de Viviane Forrester

Prix : 14,75 €

Un parcours-spectacle-livre dans l’espace d’un musée, remontée dans le temps, le XIXe siècle, moment de l’alliance de l’aristocratie et de la bourgeoisie d’argent, de la naissance du capitalisme français. En six salles, un siècle vécu, un silence rêvé, celui d’une famille bourgeoise de province à travers ses objets et documents, dont aucun n’est très rare, ni extraordinaire : meubles, portraits, canivets et ouvrages de dames, dessins et croquis de promenades, souvenirs de voyage ou de cure… Lettres et confidences, journaux intimes, cahiers de compte et de raison, les femmes tracent tout au long des lignes de leur modestie, de leur résignation silencieuses. « Je ne sais rien, je connais peu de choses mais je devine par le sentiment, voilà toute ma science »… femmes pour qui écrire, pour n’être surtout pas lues, donne la force de la dignité. Un travail de la mémoire pour le public-lecteur, une ambiance de maison hantée, voyage au pays des ombres.

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  • 1978
  • 272 p.
  • 14,75 €
  • EAN 9782721001429

La Presse en parle

Il existe une affinité entre les femmes et l’écriture que Virginia Woolf a clairement soulignée. Mais qu’en était-il, au XIXe siècle, quand le désir de publier passait, chez une femme, pour une inconvenance, et quand celles qui osaient le faire se retranchaient souvent derrière un pseudonyme masculin : George Sand, George Eliot, Daniel Stern, Currer Bell ? Cette question est à l’origine de La Traversée du temps perdu, de Simone Benmussa, à la fois livre (aux éditions Des femmes) et exposition (au musée des Arts décoratifs).

Patrick Thévenon, L’Express, 9 décembre 1978

Bibliographie