Prix : 14,25 €

La Lise ou l’enlisement des forces de vie et de l’amour d’une femme en ces plages de brume et de Nord hantées par les récifs tenaces d’un passé jamais clos. Fuite impossible et dérive au fil des mots et des phrases, flux et reflux polyphonique de toutes les voix intérieures qui se mêlent, troublées par les irruptions dissonantes du réel. Brigitte Favresse réalise là son premier roman, d’une écriture étonnamment organique et moderne, à couleur de musique sérielle.

« La Lise, c’est un poème, l’arrachement des phrases, une à une, du fond d’un terrain douteux, obscur, du fond des boues qui voudraient empêcher les mots qui, comme les vagues, ont tendance à s’enfler, puis s’émietter, disparaître. La Lise, c’est nulle part, c’est un endroit blanc, c’est un désert, c’est la descente à l’intérieur de soi où rien n’est beau, ni séduisant, ni simple, c’est une lutte mot à mot, pour exister, pour naître. » B.F

  • 1982
  • 278 p.
  • 14,25 €
  • EAN 9782721002310

La Presse en parle

Je trouve ton livre très beau, très très beau. Le langage est admirable. C’est un livre difficile, il faut le dire, le savoir. Un lecteur de la production de librairie courante ne s’y retrouvera jamais. Mais peu importe (…). L’objet de ce livre, pour moi, c’est l’écrit, le lire c’est les mouvements de l’écrit comme on dit les mouvements de la mer. J’y ai pas mal pensé et c’est ce que je trouve, moi. Le sujet apparent qui affleure parfois et disparaît très vite – presque aussitôt – c’est encore la tentation du sujet, de « l’histoire » (comme on peut avoir la tentation d’une existence donnée, d’une carrière, d’une profession, etc. (…) mais ce n’est pas plus que ça parce que même si la tentation est là – à peine, mais quand même – elle est dévorée par l’écrit – la mer – qui, lui – elle – recouvre toutes les tentatives de cet ordre et en même temps les exprime toutes (…).

Marguerite Duras, Impressions du Sud, juin 1983

Bibliographie

Autres éditeurs

  • Marylin : Photo-roman, André Dimanche, 1999
  • Paris-Plage, Gallimard, 1983