La jongleuse
Rachilde

Rachilde (Marguerite Emery, 1860-1953), romancière, dramaturge, essayiste et journaliste française est l’auteure d’une œuvre sulfureuse comprenant plus de soixante-cinq ouvrages. Monsieur Vénus (1884) est condamné pour obscénité et lance sa légende. Suivent La Marquise de Sade (1887), L’Animale (1893), La Princesse des ténèbres (1896). Elle a tenu salon dans les bureaux du Mercure de France.

Rachilde

Rachilde

La jongleuse

Présenté par Claude Dauphiné

Prix : 15 €

« Contemporaine de Sarah Bernhardt, Marguerite Emery, écrivaine et critique littéraire au Mercure de France, sous le pseudonyme de Rachilde, dérangea en son temps l’ordre moral, littéraire et sexuel, en entreprenant, de roman en roman, de « réinventer l’amour ». Ainsi, dans La jongleuse, paru au tout début de ce siècle, en 1900, Eliante, créole, veuve d’un capitaine de marine, loin de se satisfaire qu’un jeune étudiant en médecine la prenne pour objet de conquête, travaille à faire de l’homme qu’elle aime son « objet d’art ». Elle refuse d’être aussi bien l’épouse que la maîtresse, sinon pour lui enseigner à sortir de « l’impuissance masculine à concevoir l’amour ».[…] Écrire La jongleuse, c’était pour Rachilde faire vivre un projet, proclamer que la femme a le droit d’aimer à sa manière et de demeurer maîtresse de son destin… Rééditer La jongleuse, c’est aller à l’encontre d’une image réductrice de Rachilde, et faire le pari qu’une écrivaine comme elle doit être connue et reconnue. » C.D.

  • 1982 (Réédition juin 2018)
  • 256 p.
  • 15 €
  • EAN 9782721002396

La Presse en parle

Avec une audace étonnante, Rachilde crée un personnage de femme d’une grandeur tragique, au milieu du dérisoire de sa pacotille orientale comme des préjugés bourgeois. À la même époque, vivait dans les milieux journalistiques et littéraires parisiens une jeune femme nommée Colette, prise au piège de l’amour et de l’écriture avec un nommé Willy qui exploitait son talent. Il est intéressant de voir comment chacune a essayé de « s’en sortir ». Si Rachilde n’a pas la qualité d’écriture de Colette, elle détient pourtant une force singulière et inquiétante.

Claude Pujade-Renaud, Heures Claires des femmes, octobre 1983