Des poètes
Marina Tsvétaïeva

Marina Tsvétaïeva, née en 1892 à Moscou, émigre en 1922, après la Révolution d’Octobre. Après trois ans passés à Berlin et en Tchécoslovaquie, elle se rend à Paris, où elle vit de 1925 à 1938. Refusant « l’esprit de parti », elle n’est acceptée ni par les Rouges, qui l’accusent d’avoir trahi leur cause (notamment dans son recueil Le Camp des cygnes), ni par les Blancs, qui lui reprochent son admiration pour Maïakovski ou Pasternak. Elle retourne ensuite en URSS, et s’y suicide en 1941.

Marina Tsvétaïeva

Marina Tsvétaïeva

Des poètes

Maïakovski, Pasternak, Kouzmine, Volochine

Traduit du russe par Dimitri Sesemann

Édition d’Efim Etkind

Prix : 20,50 €
Ebook : 14,99 €

Ce recueil de textes, étagés de 1922 à 1936, années de l’émigration et de la prégnance du souvenir, nous fait (re)découvrir les voix majeures de la poésie russe du début du siècle. Lyrisme, rencontres remémorées, anecdotes, analyses de la façon d’écrire ou d’être des poètes qui la touchent. Ces textes permettent aussi de retrouver l’une des plus grandes poétesses russes, déchirée par l’exil et la solitude, soutenue par son amour des êtres et de la parole.

  • 1992
  • 220 p.
  • 20,50 €
  • EAN 9782721004390
  • Ebook 14,99 €
  • EAN 9782721011107

La Presse en parle

Recueil de la mémoire, Des poètes nous enseigne la nécessité vitale du dire et de la parole, le lien entre l’écriture et la voix — voix intime, voix des autres en nous — : « Je lis des vers, je ne les lis pas, je les dis par cœur. »  Et ce que Marina Tsvetaeva aura ressenti comme un manque existentiel mortifère en ces années terribles, c’est justement cette perte de l’auditeur, de l’autre : « J’ai cessé de parler quand on a cessé de me le demander, on a cessé de me le demander à partir de 1922, date de mon départ de Russie. » Tsvetaeva ne commente pas, elle s’approprie, épouse, définit, pénètre : elle est le contraire d’une timide respectueuse. Des poètes est une magnifique leçon d’amour. Connaisseurs et non-connaisseurs de la poésie russe contemporaine n’auront aucun mal à s’y retrouver.

M. C., La Croix, 21 décembre 1992

Bibliographie

Aux éditions des femmes-Antoinette Fouque

Autres éditeurs (bibliographie sélective)

  • Mon frère féminin. Lettre à l’Amazone, Mercure de France, 1979
  • Ariane, L’Âge d’Homme, 1979
  • Le Conte de ma mère, Le Nouveau commerce, 1988
  • Le diable et autre récits, L’Âge d’Homme, 1993
  • Neuf lettres avec une dixième retenue et une onzième reçue, Clémence Hiver, 1985
  • Mon Pouchkine, Clémence Hiver, 1988 – Actes Sud 2012
  • Le temps qu’il fait : L’art à la lumière de la conscience, Clémence Hiver, 1988
  • Averse de lumière, Clémence Hiver, 1989
  • Histoire de Sonetchka, Clémence Hiver, 1991
  • Phèdre, Actes Sud, 1991
  • Lettres du grenier de Wilno. Lettres de Marina Tsvetaeva à Natalia Hajdukiewicz, Éd. des Syrtes, 2004
  • Œuvres, Le Seuil, 2009
  • Récits et essais, Le Seuil, 2011