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Ces pères-là, une langue non paternelle

Ces pères là de Jacqueline Merville

(…) Depuis une dizaine d’années, Jacqueline Merville, par le poème, ou par le récit, a entrepris avec la force d’une Elfriede Jelinek, la fresque macabre des violences faites aux femmes, à partir de son expérience vécue.
L’auteure porte la parole de celles qui se taisent. (…)
Oui, les arts poétiques ne peuvent se passer des poètes femmes.
La conception de Ces pères-là est tri-sémique. Comme pour contraster aux puissantes strophes de la colère, un second climat poétique évoque des vallons nébuleux, dominant la rivière en débâcle au fond de soi. D’une part la concentration ; d’autre part l’évaporation. L’italique renforce la lente et apparente douceur. En page de gauche comme en contrepoint, neuf lavis graffités de Jacqueline Merville, chez qui la pratique picturale est autant affirmée que le principe poétique. Un livre tout écrit au bâton.

Patrick Beurard-Valdoye, remue.net, mars 2016
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